Il était peu avant minuit, quand Chii, revêtue d'une longue cape noire, la capuche sur la tête, arriva au pied de la colline. Lentement mais surement, elle monta à son sommet et s'y assit. Elle croisa les jambes, de sorte à être en tailleur et posa les coudes sur ses genoux. Enfin, elle posa sa tête dans un creux confortable que formaient ses mains frêles et blanches. Sa peau blanche resplendissait plus encore que d'ordinaire et ses yeux de chat perçait les tenèbres de façon inquiétante. A minuit, elle entendit une sorte de galop étouffé. Elle sauta sur ses jambes et se mit en position de défense. Mais, lasse, elle se rassit. Elle n'avait plus rien à perdre, même pas la vie. Soudain, à son grand étonnement, un loup gigantesque se dressa devant elle. Il poussa un cri à faire frissoner les morts. Et puisque Chii était morte, elle frissona. Le loup huma l'air et se tourna vers elle. Ses yeux rouges l'obserrvaient dans la nuit. Mais Chii n'avait pas peur. Elle tendit sa main vers le loup qui s'approcha un peu plus. Et soudain, elle le caressa. Il avança et se vautra contre elle. Alors, doucement, elle entoura le cou de l'animal de ses bras et le serra, appuyant gentiment sa tête sur celle de l'animal. Elle avait eu un manque d'affection permanent, et parfois, elle avait envie d'être gentille. Pour une fois, se disait elle. Et la présence du loup la réconfortait.